<strong> Le candidat investi du parti Univers croit que le Cameroun souffre de l’inhumanité des tenants du régime.
Le 12 septembre 2018, Radio France Internationale (RFI) s’est intéressée à Cabral Libii Li Ngue dans le cadre de la série qu’elle consacre aux candidats à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018. <br> <br> En réponse au célèbre intervieweur Christophe Boisbouvier qui minimisait son expérience de politicien, le candidat du Parti Univers a fait valoir qu’il est dans la fournaise depuis 2004. <br> <br> « Je suis à l’époque porte-parole de mille étudiants, puis de cinq mille, contre la réélection de Paul Biya. <br> <br> J’étais encore tout jeune étudiant, et c’est vous dire que, au bout de 14 ans, je vous assure que je pense avoir fait mes classes suffisamment pour passer aujourd’hui à l’étape qui consiste à porter la destinée de mon peuple. » <br> <br>
Cabral Libii croit que le Cameroun souffre du mépris des tenants du régime. Il y’a une grand fracture dans la société camerounaise. Une poignée d’individu s’est coupée de la base, a installé un système de rentes qui fait que dans une condescendance et un mépris, ils manipulent le Cameroun à leur guise. C’est quelqu’un qui a trois ans de moins que moi, en 1968, cumulait déjà les fonctions de secrétaire général à la présidence de la république et de directeur de cabinet civil. <br> <br> <br> En revanche, il y a autre chose. Ce n’est pas l’ignorance de la situation mais l’indifférence qui est inacceptable. <br> <br> Lorsque votre pays est en souffrance, alors qu’un train vient de tuer, parce qu’il a déraillé, des centaines de personnes, et d’autres qui sont blessées, c’est cette condescendance qui veut que nous ne vous montriez jamais intéressé. <br> <br> Voilà la clé du problème. Ce n’est pas qu’il est ignorant, c’est qu’il est méprisant vis-à-vis de son pays, vis-à-vis de son peuple ». <br> <br>
Lorsque l’on lui demande s’il pense comme Maurice Kamto, le candidat du MRC, qu’il y a des sous-marins de Paul Biya qui sont actuellement candidats pour diviser un peu plus l’opposition, il répond : « Je ne me permettrais pas d’insulter les autres candidats. <br> <br> Ça participe d’un orgueil, d’une condescendance, d’un mépris qui est en partie à l’origine de la situation du Cameroun. <br> <br> Moi, je ne suis pas étonné que quelqu’un qui a été ministre de Paul Biya manifeste une telle condescendance vis-à-vis des autres ». <br> </strong>